L’identité d’une personne, ainsi que ses valeurs et sa personnalité, sont en gr ande partie forgées par ses relations avec les autres, qu’elles soient positives ou négatives. Constamment en contact avec une personne malade ou en perte d’autonomie, l’aidant naturel est confronté quotidiennement à lui-même, à sa propre identité.
La personne aidée est souvent en demande envers l’aidant. Or, chaque jour, l’aidant met à contribution sa générosité, sa patience et sa tolérance. Chaque fois qu’il est confronté à ses limites à cause de la fatigue, du stress ou de quelque autre situation, il réalise combien il est vulnérable face à l’aidé. Souvent, il est hanté par la culpabilité de n’avoir pas pu faire tout ce qu’il souhaitait. Il faut alors qu’il regarde bien en face sa vulnérabilité et ses limites. La condition d’aidant ne doit pas empêcher d’être tolérant et patient avec soi d’abord et avec les autres ensuite.